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grand angle
Une phrase de Nathan Iyer m’a marqué : « The whole is greater than the sum of the parts ». Ce jour-là,
j’ai compris qu’il fallait penser global, qu’une ville n’est pas une addition de bâtiments isolés. Le plus important, c’est le lien, le commun.
La crise du Covid-19 remet-elle en cause ce concept de ville ouverte ?
Samuel de Gersigny : Non. Le projet global repose sur des fondements solides. Donc, on continue, on va de l’avant parce que nous croyons en l’avenir du pays. Lancer un centre-ville en pleine crise sanitaire, pour nous, c’est un acte de foi très fort.
“À Moka, on a tous les ingrédients pour créer le vivre-ensemble de demain, qualitatif et sustainable.”
Gabrielle Brun : La pandémie favorise les modes de déplacement individuel doux, comme la marche et
le vélo. Et ça tombe bien car c’est l’un de nos enjeux : imaginer un centre-ville « du quart d’heure » où l’essentiel est accessible en moins de quinze minutes à pied.
Le vivre-ensemble répond au comment. Quel est le pourquoi de ce futur centre-ville ?
Samuel de Gersigny : Nous pouvons réduire un problème important auquel le pays est confronté : le déséquilibre des territoires. Avec d’un côté,
des zones résidentielles et de l’autre, des zones d’activités économiques. Cette absence de mixité –
tout-résidentiel ou tout-business – nuit à la qualité de vie des Mauriciens. C’est du temps perdu dans les embouteillages, une plus grande dépendance
au pétrole, de la pollution, etc. Donc, à la question « pourquoi Telfair ? », je réponds : pour essayer un autre modèle de développement, plus équilibré et plus durable.
Gabrielle Brun : La Smart City de Moka est une ville radicalement mixte et Telfair en sera le concentré. Ce sera un véritable centre-ville, pas un simple quartier, avec tout à portée de main. Le contre-exemple, c’est la ville spécialisée qui mise tout sur un seul attrait. Nous voulons, nous, créer un lieu pluriel où l’on vit, travaille et se divertit.
2021 / NO 3 / MOKAZINE 37