Page 69 - MOKAZINE 2 FR

découverte
Denyse Gorapah, 54 ans
« La maison du gouverneur était ouverte. »
PP P
X C’est après mon mariage que je suis venue habiter à Moka. Il n’y avait pas vraiment d’activités, ni de distractions. Les gens me disaient « to res dan vilaz ». Mais on y était bien ! Un endroit tranquille, avec différentes communautés et un très bon climat.
Je me souviens qu’on pouvait facilement se rendre à Réduit de Moka à pied. Les enfants allaient souvent visiter la maison du gouverneur. Aujourd’hui, il n’est pas aisé de se rendre à la State House sans y être convié. P
2020/ NO. 2 /MOKAZINE 67
Dorothy Rajaram, 65 ans
« On traversait les champs de cannes pour aller à l’école. » PP P
X Dans les années 60, il n’y avait ni marché, ni gare, mais des champs de cannes à perte de vue ! On devait les traverser pour aller
à l’école. Avec mes parents, on allait faire nos courses à la boutique François, qui est toujours là d’ailleurs, non loin de l’église de Saint Pierre !
Les maisons étaient en bois et en tôle, avec une varangue ouverte. Ce n’est qu’après le cyclone Carol que le béton les a remplacés. Les cours étaient grandes et spacieuses. Si les enfants n’étaient pas à l’école ou à la messe, ils jouaient dehors, au cerf-volant très souvent. L’introduction de la télévision en 1970 a changé la donne.
Je suis allée une fois au cinéma Naz, qui
se trouve à quelques mètres du Snack Mangouste, quand j’étais enfant. Un de mes meilleurs souvenirs ! Il n’est plus là aujourd’hui, on attend toujours de voir par quoi il sera remplacé... P