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aideront à s’intégrer dans la société. Ils les sensibilisent aussi à la santé et à l’hygiène. « La clé, c’est de réussir
à créer une relation de confiance avec l’enfant. Cela prend du temps. Quand on y arrive, tout est plus facile », confie Edley Maurer, fondateur de Safire.
Une alternative à la rue
Depuis 2014, la ferme accueille des enfants en
situation de rue venus de toute l’île, pour la plupart
des adolescents. L’objectif : les former aux métiers de l’agriculture jusqu’à ce qu’ils aient l’âge de prétendre, s’ils le souhaitent, à une autre formation, pour travailler et ainsi devenir autonomes. « Ces enfants n’ont
pas accès à l’école et sont exposés en permanence
aux dangers de la rue. Ici, nous leur offrons une alternative », résume Edley.
Les jeunes peuvent rester à la ferme jusqu’à leurs 16 ans. En attendant, chacun bénéficie d’un accompagnement personnalisé afin de coller au plus près des besoins. Avant de rejoindre la ferme, les jeunes travaillent sur leur comportement avec les éducateurs qui les préparent à intégrer le groupe.
associations
     Regard vers le futur
X Le fondateur de Safire aimerait créer « un centre d’hébergement de transition, où les enfants seraient accueillis le temps
qu’un travail soit fait avec les familles ». Ils retourneraient alors, après leur formation, « dans un environnement plus sain, qui a évolué dans la même direction qu’eux ». Ce centre offrirait aussi un espace pour les cours théoriques. L’ONG est à la recherche de financements pour ce projet.
À terme, le but est de rendre la ferme autosuffisante en fruits
et légumes. Pour faire bouillir la marmite, mais pas seulement :
le surplus pourrait être vendu afin de couvrir quelques frais. Pour
y parvenir, bientôt, le poulailler accueillera 300 nouveaux pensionnaires (de 150 à
450 pondeuses) et les terres cultivées gagneront en superficie. S
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