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Vous avez déjà collaboré avec des villes de petits États insulaires en développement (PEID) similaires à Maurice. Qu’avez-vous pu observer ?
Quand je pense aux îles et au développement durable, c’est d’abord l’île danoise de Samsø qui me vient à l’esprit. Elle s’est donné pour objectif d’être la première île neutre en carbone au monde, et travaille dur depuis des années pour atteindre cette vision. Bien sûr, c’est un territoire bien plus petit que Maurice. Mais toutes les bonnes pratiques sont transférables et évolutives.
Être limité, et obligé de travailler dans un cadre défini, comme une île, encourage
la pensée créative. Si vous regardez Copenhague, qui est à bien des égards
une référence en matière de conception
et d’aménagement urbains, la ville est en
fait une île aux frontières finies. Elle est bordée par la mer d’un côté et par 23 autres municipalités de l’autre. Cela nécessite d’être incroyablement efficace avec l’espace dont on dispose pour travailler. Je vis dans la ville de Frederiksberg qui, en raison de bizarreries historiques, est entourée par Copenhague. Une « île » urbaine encore plus petite, mais avec des quartiers densément peuplés, une politique visionnaire, des arbres et une forte dimension environnementale.
Pour conclure, une pensée que vous aimeriez partager avec les lecteurs du Mokazine ?
C’est l’âge de l’urbanisme. Ce que j’ai vu partout dans le monde, à la fois dans mon travail et dans le tournage de ma série télévisée The Life-Sized City, c’est qu’il existe un mouvement collectif mondial où les citoyens se lèvent et insistent pour être entendus – qu’ils vivent au cœur d’une mégapole ou dans un quartier d’une nation insulaire. La plupart des projets réussis et significatifs que j’ai pu observer sont le fruit d’un effort communautaire : l’engagement citoyen est le nouvel urbanisme. Et suivre les idées de nos citoyens, le nouveau leadership !
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L’urbanisme durable
2023 / NO 5 / MOKAZINE 59